🤪🔫 C’est officiel : le Projet de Naissance tel que porté à la connaissance du public par les pionniers du sujet (moi, Bernard Bel, feu Chantal Schouwey et tous les collègues de feu la Liste Naissance au début des années 2000) n’est plus !

🔍 En faisant vendredi dernier *comme ça pour voir* une petite recherche sur Google avec les mots clés « projet de naissance » j’ai constaté que mon site sur Overblog est dé-référencé. Forcément, en friches depuis plusieurs années, c’est logique. MAIS … là où je suis tombée des nues, c’est qu’en première page on tombe sur :

👉🏻 Pampers (sponsorisé)

👉🏻 La boîte rose (commercial)

👉🏻 Les Maternelles (émission où je n’ai jamais été invitée car pas professionnelle de santé, sauf (littéralement) à la veille de mon dernier accouchement ! Ah ah)

👉🏻 monprojetdenaissance qui est en fait une sytème de coches en ligne qui s’apparente clairement au Birth Plan (plan de naissance) tel que largement diffusé en Angleterre).

😲 Et c’est justement ÇA qu’on avait voulu éviter il y a 20 ans !!! C’est pour ça qu’on l’avait traduit autrement : pour permettre un empowerment holistique ! Car NON (comme je le précisais dans une de mes dernières vidéos et article : le Projet de Naissance n’est PAS un document et basta. C’est un PROCESS, c’est une investigation des choix et droits avant tout, c’est un positionnement face à une marchandisation du corps des femmes. Donc entre hier et aujourd’hui, on passe du projet de naissance honni par les professionnels de santé à une démocratisation d’envergure nationale !

⚔️ Le terme est tombé dans le domaine public sans que plus personne ne sache comment c’est arrivé en France ni dans quel contexte historique ni pourquoi. Donc le concept est carrément pillé, saccagé, VIDÉ DE SA SUBSTANCE. Et on se retrouve au même point que les anglais vingts ans avant nous ! C’est catastrophique ! On nous prend pour des jambons.

⚖️ Il faut se rendre compte qu’il y a vingt ans c’était un combat. Et avec toute l’énergie du militantisme associatif de l’époque, on a même fait des réunions et des groupes de travail avec le Ministère de la santé en croyant que ça allait faire avancer les choses, que la loi Kouchner sur les droits du patient et toutes les informations « evidence based medicine » qu’on défrichait allaient permettre de faire respecter le corps des femmes et des bébés. Au final on se retrouve avec la visite du 4e mois. Rien de folichon. Mais pire : les choses se sont dégradées !!!

🧶🐱 Avec le marketing enrobé que sont maintenant les projets de naissances où in fine les femmes doivent QUAND MÊME se conformer aux règles locales (ce qui revient à un PLAN de naissance déguisé !!!) ils font croire aux femmes qu’elles ont leur mot à dire. Ils amusent la galerie avec cette carotte comme on amuserait des chatons avec des pouics !

🧶🐱 Avec le marketing enrobé que sont maintenant les projets de naissances où in fine les femmes doivent QUAND MÊME se conformer aux règles locales (ce qui revient à un PLAN de naissance déguisé !!!) ils font croire aux femmes qu’elles ont leur mot à dire. Ils amusent la galerie avec cette carotte comme on amuserait des chatons avec des pouics !

👑 Ce constat me consterne. J’ai l’impression d’être la Belle au bois dormant qui se réveille (après quelques années occupée à « combattre d’autres dragons ») mais sans le baiser du Prince. À la fois c’est horrifiant, et à la fois très drôle. Mais oui, c’est drôle ! Parce que ça démontre bien que combattre le système n’est pas LA solution. Être mouton noir n’est pas/plus suffisant (même si c’est important d’exprimer ses désaccords of course).

👋🏻 Eh les gens, on s’est fait avoir comme des bleus ! Le projet de naissance n’a été qu’un ÉCRAN DE FUMÉE ! Avec l’expérience, je constate encore une fois que ce n’est pas l’extérieur qu’on peut ou qui doit changer, c’est comment on transmet l’histoire des femmes (et de la naissance) à nos filles, et plus largement à nos enfants. Le monde d’aujourd’hui est amnésique. (C'est pourquoi vous trouverez sur cet article un historique rapide du projet de naissance). Laissons les décideurs de l’organisation sanitaire aller dans leur mur. On sait où l’agriculture intensive nous a mené. On sait donc aussi comment revenir au bio !